Un territoire reconnu

Le marais Audomarois est le dernier marais maraîcher de France et la plus grande zone humide de la région Hauts-de-France. Aménagé par les hommes, il a toujours connu la cohabitation entre l’Homme et la nature. Les patrimoines naturels, culturels et paysagers y sont remarquables. Cette richesse est protégée à l’échelle nationale et internationale par les classements en Parc naturel régional, site Ramsar et Réserve de biosphère de l’Unesco, entre autres.

EN QUELQUES CHIFFRES

Le Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale

Le marais Audomarois est situé à l’intérieur du Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale dont il est l’un des paysages emblématiques. Le plus septentrional des parcs naturels régionaux français se niche au nord du Pas-de-Calais, entre la Manche et la Mer du Nord, entre la Flandre et l’Artois. 153 communes composent ce territoire rural entre Calais – Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer.

Depuis plus de 30 ans, le Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale protège et valorise les  patrimoines naturels, culturels et humains de son territoire. En partenariat avec les communes et intercommunalités qui le composent, le Parc naturel régional mène un projet de développement durable territorial. Il participe d’ailleurs à plusieurs réseaux qui lui permettent de valoriser ses réalisations et d’échanger aux niveaux national et international comme Natura 2000, Grand site de France, Réserves naturelles nationales et régionales, Ramsar et Réserve de biosphère de l’Unesco.

Le marais Audomarois : Réserve de biosphère de l'UNESCO

Les Réserves de biosphère constituent des lieux privilégiés pour expérimenter et illustrer des pratiques de développement durable à l’échelle régionale, en conciliant le développement social et économique des territoires avec la protection de l’environnement, dans le respect des valeurs culturelles. Elles mettent en pratique le programme de l’UNESCO sur l’Homme et la biosphère (Man & Biosphere).

En 2013, le marais Audomarois est désigné Réserve de biosphère du programme Man and Biosphère (MAB) de l’UNESCO. Le Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale, la Communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer (CAPSO) en sont les structures gestionnaires.

Les Réserves de biosphère sont des laboratoires à ciel ouvert pour le développement durable. Elles expérimentent et construisent des réponses concrètes et durables pour concilier la conservation de la biodiversité et les activités humaines. Elles innovent et partagent les bonnes pratiques tout en associant les habitants et en valorisant leurs savoirs.

La Réserve de biosphère du marais Audomarois valorise les acteurs locaux qui s’engagent pour l’environnement et le développement durable au moyen de plusieurs dispositifs comme les démarches des Trophées de la Réserve de biosphère, le Réseau des éco-acteurs et
le projet européen BCHT
.

1

territoire designe le 23 mai 2013

22

communes

2

departements

70000

habitants

1

gouvernance

22

mille hectares

Les trois valeurs qui fondent la Réserve de biosphère sont :

  • La conservation de son patrimoine naturel et paysager,
  • Le développement des activités humaines liées à la présence de l’eau,
  • La préservation de son patrimoine culturel et historique lié à plus de 12 siècles d’histoire.

Ces reconnaissances représentent un argument fort pour les gestionnaires.
Partenariats, projets européens sont construits et portés par les animateurs territoriaux du marais.
Actuellement 2 grands projets sont développés sur le marais Audomarois : un projet INTERREG intitulé BCHT pour Bio-Cultural Heritage Tourism et un second pour le maintien de l'agriculture en zone humide, le PMAZH.

Bio-Cultural Heritage Tourism

En 2014, la toute jeune réserve de biosphère de Brighton and Lewes a contacté la Réserve de biosphère du marais Audomarois pour travailler sur un partenariat transmanche, échanges attendus par l’UNESCO dans le cadre du programme MAB.

Aujourd’hui le projet est porté par 4 Réserves de biosphère : Les Réserves de biosphère de Brighton et du North-Devon, en Angleterre, ainsi que celles des Îles et Mer d’Iroise et du marais Audomarois, en France.  Ces 4 territoires sont fortement fréquentés et à eux-seuls pourraient recevoir plus de 20 millions de visiteurs par an. Cette fréquentation n’est pas sans conséquences sur les milieux qui sont le premier facteur de l’attractivité touristique.  Il a donc été décidé de travailler sur un projet commun de valorisation des territoires qui soit socialement, économiquement viables et qui n’altère pas les patrimoines naturels et culturels de ces derniers.

D’où le nom du projet : Tourisme patrimonial bio-culturel – BCHT (Bio-Cultural Heritage Tourism). Derrière ce concept, 3 volontés. La première vise à préserver les sites naturels en améliorant la gestion des flux touristiques dans l’espace et le temps. La deuxième souhaite augmenter les revenus liés au tourisme et expérimenter des outils de réinvestissement pour viabiliser la démarche. La troisième vise à sauvegarder le patrimoine, le savoir-faire et le cadre de vie des Réserves en proposant aux visiteurs de contribuer à cette sauvegarde.

Par-delà les différentes actions menées par les quatre Réserves de biosphère, ce qui compte, dans cette expérimentation, ce sont les méthodes partagées pour réduire l’impact du tourisme sur les espaces naturels, mobiliser les professionnels du tourisme et concevoir une offre originale qui fasse de ces territoires « Man & Biosphere » des destinations privilégiées.

Chaque expérience qui en sera tirée, chaque outil testé, seront relayés ensuite via les réseaux des partenaires pour ensuite être reproduits.

Pour réussir la mise en place de ce nouveau modèle de développement touristique, l’Université d’Exeter et Pas-de-Calais tourisme apportent leurs expertises et compétences au projet.  

Cette expérimentation est prévue pour une durée de trois ans jusqu’en 2021, d’un montant total de 4,2 millions d’euros et sollicite 69% de FEDER (soit 2,8 millions d’euros).

(Pour en savoir plus)

Le marais Audomarois, site RAMSAR

Le marais Audomarois a été inscrit sur la liste des sites Ramsar en 2008 pour l’importance internationale de sa zone humide. 

Les sites désignés Ramsar sont des zones humides dont la désignation est fondée sur leur importance internationale au point de vue écologique, botanique, zoologique, limnologique ou hydrologique et également pour leurs intérêts culturels. 

“ Au sens de la convention, les zones humides sont des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres. Au sens de la convention, “les oiseaux d’eau sont les oiseaux dont l’existence dépend, écologiquement, des zones humides”.

Pour contribuer à la conservation et la préservation des eaux et de la biodiversité du marais Audomarois, les élus du Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale ont souhaité son inscription sur la liste des sites Ramsar.

En 2008, le marais Audomarois est reconnu « zone humide d’importance internationale » au titre de la convention Ramsar

Chaque année, la convention organise la Journées mondiales des zones humides. Autour du 2 février, chaque site Ramsar propose des animations pour intéresser et sensibiliser les habitants aux rôles des zones humides.  (Pour en savoir plus)

Le Programme de Maintien de l'Agriculture en Zone Humide

Depuis 2016, la CAPSO pilote le Programme de Maintien de l’Agriculture en Zone Humide sur le marais Audomarois, avec le soutien financier de l’Agence de l’eau Artois-Picardie.

Ce programme permet aux agriculteur·trices d’échanger, de proposer et d’expérimenter des solutions conciliant le développement d’une agriculture rémunératrice et la préservation des zones humides et de leurs fonctionnalités.

Les principaux partenaires sont la Chambre d’Agriculture Hauts-de-France, le Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale et le Syndicat Mixte d’Aménagement et de Gestion des Eaux de l’Aa (SmageAa).

Le PMAZH

Le Pays d'art et d'histoire de Saint-Omer

Attribué par le Ministère de la Culture, le Pays d’art et d’histoire de Saint-Omer a deux missions principales :

  • Valoriser le patrimoine et promouvoir la qualité architecturale
  • Agir pour la sensibilisation des publics à leurs patrimoines, architecture et paysage

La démarche intègre tous les éléments qui contribuent à l’identité d’un territoire riche de son passé et fort de son dynamisme.

(Pour en savoir plus)